Du 5 au 27 mars 1999
Marseille
Friche de la Belle-de-Mai
Du 14 janvier
au 12 février 2000
Liévin
Galerie Arc-en-ciel
Elio TISI, Dimora organica
Tout en étant particulièrement relié au Quattrocento, je me sens profondément engagé dans la pensée artistique contemporaine.
La métaphysique de De Chirico, exprimée entre autre par des perspectives faussées, comme dans Mystère et mélancolie d’une rue et l’intemporalité des natures mortes de Morandi me renvoient le reflet de ma latinité. Je relève d’ailleurs ces deux constantes dans les lieux, les cités et les mystérieuses demeures des fresques de Giotto où l’on retrouve harmonie et sensualité chromatiques.
Mon travail, basé sur la relation au lieu et au temps, est partagé entre la durée réelle d’exécution (particulièrement lente) et la perception du temps qui émane des éléments figés, pétrifiés, immortalisés qui composent les œuvres.
A travers la manipulation photographique, grâce aux techniques numériques dont je jouis de l’immédiateté, je veux retrouver, en guise d’expérience, un toucher aussi présent que celui de mes œuvres peintes. D’autre part, je recherche la même transparence des couleurs, un même mystère suggéré qui se reconnaît, me semble-t-il, dans le contenu pictural de mes peintures où je privilégie ma relation au support, au geste calibré, à l’outil, à la couleur, à l’odeur des médiums et à l’exécution élaborée dans le temps.
Dans le travail d’installation virtuelle de cette exposition Image sur image, le lieu de la Friche, espace réel, devient alors ma Place d’Italie et mes objets, les Muses inquiétantes de la Galerie.
Elio TISI